Kayanza: lourdes peines contre deux hommes et une femme accusés de complicité d’attentat contre le président

Kayanza: lourdes peines contre deux hommes et une femme accusés de complicité d’attentat contre le président

La sentence a été prononcée par le tribunal de grande instance de Kayanza (nord du Burundi) dans l’après-midi de ce dimanche. Elle concerne trois personnes, toutes arrêtées au centre-ville de la même province après des jets de pierres contre le convoi présidentiel mercredi dernier. (SOS Médias Burundi)

Les personnes condamnées sont Augustin Manirishura et Chadia Bagirimana, pompistes à la station-service Engen située au centre-ville de Kayanza, ainsi que Chrisophe Ndayishimiye, un mécanicien.

Selon des témoins, des véhicules du convoi du chef de l’État ont été touchés par des jets de pierres mercredi dernier dans la soirée.

« Le chef de l’État a passé la journée dans la commune de Matongo dans les cérémonies de présentation du nouveau gouverneur de la province. Après, il s’est dirigé au chef-lieu de la province de Kayanza. Arrivé au niveau de la station service Engen, des inconnus ont jeté des pierres contre son convoi.
Dans la foulée, une femme et quatre hommes ont été arrêtés. Les hommes ont été conduits au cachot du commissariat provincial de la police au moment où la femme a été détenue dans le cachot communal de Kayanza », ont expliqué des sources locales.

Après un bref interrogatoire, deux individus parmi les cinq ont été relâchés, selon des sources proches du dossier.

Dans un procès de flagrance ce dimanche, le représentant du ministère public a accusé les trois prévenus de « manquement à la sécurité publique et du non renseignement aux agents de sécurité de l’insécurité du Chef de l’État et de son escorte ».
Il a requis une peine de sept ans et demi d’emprisonnement contre chacun, tout en insistant que les personnes qui ont jeté des pierres contre le convoi présidentiel se trouvaient dans la station.

Les concernés qui n’étaient pas assisté par un avocat ont plaidé non coupables.

Après requalification, le tribunal a retenu l’infraction de « complicité d’attentat contre le Chef de l’État ».
Il les a condamnés à trente ans de prison, chacun.

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Photo: le Président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye, le jour de son investiture

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