Rumonge: le président de l’Assemblée s’en prend à la commission de l’ONU

Rumonge: le président de l’Assemblée s’en prend à la commission de l’ONU

La commission Vérité et Réconciliation CVR a présenté ce vendredi les résultats de ses excavations dans la communes et province de Rumonge (sud-ouest du Burundi) durant les 6 dernières semaines. Le président de l’Assemblée Nationale Daniel Gélase Ndabirabe s’était déplacé pour l’activité. Il en a profité pour « dénoncer la commission Diène » qui, selon lui se cache derrière les questions « des droits humains pour imposer leur politique à des pays africains dont le Burundi ».( SOS Médias Burundi)

En tout, 1221 ossements ont été exhumés dans la commune de Rumonge. La commission en charge de la réconciliation compte fouiller dans d’autres communes de la province aussi. En attendant, elle a organisé une prière pour les victimes de 1972 dans cette province du sud-ouest du Burundi.
Le président de l’Assemblée Nationale y a pris part.

Il s’est personnellement attaqué au président de la commission d’enquête des Nations-Unies sur le Burundi, Doudou Diène.

« Il y a quelqu’un qui s’est rendu très populaire,…il s’appelle Doudou Diène, il ne cesse de répéter que les droits humains ne sont pas respectés au Burundi. Mais là où je il se tient,…voilà des ossements là-bas, pourquoi il n’est jamais venu demander de quoi il s’agit ? Cela signifie que ce qu’il raconte n’a rien à voir avec les droits de l’homme. S’il s’agissant de droits humains, il se serait déjà présenté car ça fait longtemps que la commission travaille et montre des restes humains. Je ne les ai jamais vus écrire que la tragédie s’est aussi abattue sur le Burundi. Qu’ils nous confirment seulement qu’ils font la politique, le respect des droits humains, on va s’en charger au Burundi », a-t-il dit sous son habituel ton sévère.
Et de critiquer l’ONU. « L’ONU a échoué, ils n’ont rien à nous apprendre ».

Selon M. Ndabirabe, les sanctions qui ont été prises contre le Burundi est un prétexte pour « imposer aux pays africains dont le Burundi la politique que les gérants du monde veulent ».


Le 6 octobre, l’ONU a prolongé d’un an le mandat de la commission d’enquête sur le Burundi estimant que « des cas de violation des droits humains se font toujours remarquer » dans cette nation de l’Afrique de l’Est.

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Photo: Daniel Gélase Ndabirabe à Rumonge, vendredi 16 octobre 2020

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