Nakivale (Ouganda) : une microfinance appartenant aux réfugiés tombe en faillite

Nakivale (Ouganda) : une microfinance appartenant aux réfugiés tombe en faillite

La microfinance en faillite appartient à une trentaine de réfugiés burundais. Le montant des actions s’élève à plus de cent cinquante millions de shilling ougandais. Les affiliés, plus de cent disent qu’ils recevaient les petits crédits qui les aidaient beaucoup.
L’équipe de gestion de la microfinance a été limogée.
(SOS Médias Burundi)

Sauf quelques Rwandais, Congolais et Éthiopiens ainsi que des citoyens ougandais vivant non loin du camp de réfugiés de Nakivale, la majorité des actionnaires est constituée par des réfugiés burundais. La microfinance a été créée en 2016, selon nos sources.

Les actionnaires désespèrent aujourd’hui.

« En 2016, nous nous sommes mis ensemble avec d’autres réfugiés en provenance d’autres pays et avons créé une microfinance.
Chaque action équivaut à deux millions de shillings ougandais et plus. En quatre ans, le capital social était déjà évalué à plus de cent cinquante millions de dhillings ougandais. Nous sommes plus de trente Burundais à faire partie des actionnaires. Malheureusement nous avons remarqué que notre microfinance est au bord de la faillite. Il ne reste en réalité que 25% de notre capital », regrette un des actionnaires.
Et de préciser,
« Certains d’entre nous y avions placé beaucoup d’argent jusqu’à quarante millions de shillings ougandais. Les gestionnaires ont octroyé des crédits sans prendre en compte la possibilité de recouvrement. Nous ne voyons pas comment régulariser nos clients qui avaient épargné leur argent ici ».

Des actionnaires jettent le tort sur les membres de l’équipe de gestion.

“Le responsable qui a été limogé ainsi que le président du conseil d’administration ne se sont pas bien comportés pour gérer la chose commune. Nous pensons même qu’ils aient détourné de l’argent”, souligne le président d’une commission de crise mise en place après avoir écarté le directeur de la microfinance et le représentant du conseil d’administration.

Et pour plus de cent réfugiés, principalement burundais qui y détenaient des comptes, c’est la désolation totale. Ils ne comprennent pas ce qui s’est passé et qualifient le phonème de « vol organisé ».
Ils demandent que leur argent leur soit restitué.

Selon nos sources, la dite microfinance n’était pas reconnue par la banque centrale ougandaise, ce qui limite l’espoir des affiliés d’être indemnisés.

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