Nakivale (Ouganda) : des réfugiées burundaises refusent le fardeau de la vie exil

Nakivale (Ouganda) : des réfugiées burundaises refusent le fardeau de la vie exil

Plus de deux cent femmes réfugiées se sont mises ensemble le week-end dernier pour célébrer la fête de nouvel an. Une occasion de consolider les liens d’unité, de solidarité et d’entraide mutuelle. C’est pour la deuxième fois qu’un tel évènement est organisé par des réfugiées burundaises dans le camp de Nakivale. (SOS Médias Burundi)

Selon des participantes, la rencontre permet de sourire, d’oublier les soucis causés par la vie d’exil. “Je suis vraiment ravie de retrouver d’autres Burundaises, c’est comme si nous sommes chez nous et en plus nous avons chanté l’hymne national de notre pays le Burundi. Nous avons dansé, chanté. Les danses traditionnelles étaient au rendez-vous sans oublier les tambours. C’était vraiment génial », se réjouissent-elles.

C’est un groupe de deux cents femmes qui a eu l’idée de l’initiative en juillet 2020. “Depuis, nous avons déjà assisté quatre familles qui ont perdu les leurs, chacune d’elles a eu une enveloppe de 100.000 shillings ougandais. Nous avons des membres dans chaque village du camp. Nous devons être unies et nous entraider car c’est nous en fait qui souffrons beaucoup des conséquences des conflits”, a souligné samedi dernier la présidente de la communauté des femmes à Nakivale, lors de cette fête d’échange de vœux.

Cependant, ces femmes affirment qu’elles mènent une vie très dure. La plupart sont des veuves et d’autres ont été abandonnées par leurs maris.

Des réfugiées burundaises dans une fête de nouvel an à Nakivale (DR)
Des réfugiées burundaises dans une fête de nouvel an à Nakivale (DR)

Le président du camp a salué cette initiative et leur a conseillé de l’étendre jusqu’à couvrir tout le camp. “C’est vraiment une bonne chose que vous puissiez vous mettre ensemble pour vous entraider. Soyez dignes, évitez des tentations de division et comportez-vous comme des mères de tous les enfants ici pour lutter contre la délinquance juvénile et les grossesses non désirées. Cela n’est pas facile avec cette extrême pauvreté et sachant que le PAM va encore une fois procéder à la diminution de notre ration en 2021”, a-t-il insisté dans son allocution.

Nakivale abrite plus de 41.000 réfugiés burundais et plus de la moitié sont des femmes.

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