Bujumbura : un employé de la Regideso en détention

Bujumbura : un employé de la Regideso en détention

Euphraim Nsabimana est détenu au service national des renseignements (SNR) dans la capitale économique Bujumbura. Il y a été transféré le 12 avril après plus d’un mois dans des cachots de la police à Rumonge (Sud-ouest du Burundi). (SOS Médias Burundi)

M. Nsabimana est un technicien de la Regideso, la seule entreprise étatique en charge de la distribution de l’eau et l’électricité. Il est poursuivi pour corruption, selon des collègues qui estiment pourtant que c’est « un bouc émissaire dans une affaire qui implique des responsables de l’entreprise ». « Euphraim Nsabimana a été interpellé le 10 mars après une réunion de sécurité qui s’est déroulée en commune de Bugarama dans la province de Rumonge. Ce jour-là, il avait représenté le responsable d’agence », racontent ses collègues.

Le technicien a été détenu dans un cachot de la police à Magara pendant deux semaines avant d’être transféré au commissariat provincial de la police. C’est en début de semaine qu’il a été emmené au SNR à Bujumbura. Il est officiellement poursuivi pour avoir exigé des pots de vin à des habitants de Magara (commune de Bugarama) et de Musave (commune de Rumonge) qui sollicitent des compteurs à la Regideso.

Des collègues qui se sont confiés à SOS Médias Burundi disent que c’est un bouc émissaire expliquant qu’il est simple technicien du réseau électrique. « Sa seule mission était de faire des devis et les transmettre au chef d’agence. Il est le seul à pouvoir autoriser l’octroi des compteurs à des affiliés qui ont payé les frais de raccordement car il est aussi la seule personne qui a le droit de signature », ajoutent des employés de la Regideso.

Selon des sources concordantes, l’homme a été arrêté pour couvrir trois autres individus impliqués réellement dans l’affaire. Il s’agit de deux employés affectés à Magara et Musave ainsi qu’un agent des renseignements dans la province. « Les trois hommes collaborent avec le chef d’agence pour rançonner des clients qui demandent des services à la Regideso », affirment nos sources.

La famille d’Euphraim Nsabimana exige sa libération.

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Photo : vue de la ville de Bujumbura

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