RDC : détails sur l’État de siège au Nord-Kivu et en Ituri

RDC : détails sur l’État de siège au Nord-Kivu et en Ituri

Dans un communiqué de ce lundi, le président de la RDC a indiqué que « la situation qui prévaut en Ituri et au Nord-Kivu est de plus en plus préoccupante de part sa nature et constitue une menace contre l’intégrité du territoire national ». D’où la proclamation de l’État de siège à partir de ce jeudi 6 mai. (SOS Médias Burundi)

Selon le communiqué, les conséquences néfastes de la crise sécuritaire provoquée par ce cycle récurrent de violence impose la prise de mesures exceptionnelles en vue d’endiguer ces violences graves et de sécuriser les populations et leurs biens.

Les décisions prises résultent d’une concertation entre Félix Tshisekedi, son premier ministre et les présidents des deux chambres du parlement. « (…), l’État de siège est proclamé sur toute l’étendue de la province de l’Ituri et de la province du Nord-Kivu pour une durée de 30 jours à dater du jeudi 6 mai 2021. Pour faire face à la situation pendant l’État de siège, les autorités civiles des gouvernements provinciaux de l’Ituri et du Nord-Kivu, celles des entités territoriales décentralisées et déconcentrées des dites provinces seront remplacées par les officiers des forces armées de la RDC et/ou de la police nationale congolaise désignés à cet effet », détaille le communiqué qui a été lu par le directeur de cabinet du président congolais, Guylain Nyembo.

Juridictions civiles suspendues

À partir de ce jeudi, l’action des juridictions civiles sera substituée par celle des juridictions militaires. Mais les autorités précisent qu’en aucun cas « il ne sera dérogé aux principes et droits fondamentaux dont le droit à la vie, l’interdiction de la torture, de l’esclavage et de la servitude, le principe de l’égalité des infractions et des peines, la liberté de pensée et de religion ».

Au cours de cette période, il est aussi précisé que les immunités et autres privilèges de poursuite ne sont pas d’application. Les mesures prises restent temporaires. L’État de siège devait durer un mois et être renouvelé tous les 15 jours.

Dans son message, le chef de l’État s’est engagé à « trouver une solution à la situation inacceptable de l’Est ». « Aucun Congolais ne devrait rester indifférent », a insisté celui qui a demandé l’aide de la France dernièrement pour mettre fin à la situation chaotique dans les deux provinces en proie à des attaques répétitives d’une centaine de groupes armés locaux et étrangers dont les ADF (Forces Démocratiques Alliées) d’origine ougandaise aux pratiques islamistes.

Même s’ils vont perdre le pouvoir, les gouverneurs et les assemblées provinciales continueront de toucher leurs avantages sociaux.

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Photo : Félix Tshisekedi, président de la République Démocratique du Congo

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