Bujumbura : deux jeunes enlevés depuis vendredi
Le récent enlèvement a visé un jeune homme d’une trentaine d’années dans le quartier de Jabe. C’est en commune de Mukaza (centre de la capitale économique Bujumbura). Trois jours avant, dans la zone de Nyakabiga (même commune) un autre jeune avait aussi été kidnappé. Le commissaire chargé de la sécurité dans la commune est pointé du doigt. (SOS Médias Burundi)
Le jeune de Jabe a été enlevé par le commissaire Guillaume Magorwa, chargé de la sécurité dans Mukaza,selon des témoins. « Le jeune homme accompagnait une amie quand un pick up sans immatriculation a été garé devant eux. Le commissaire dont il est question a accusé le jeune homme de n’avoir pas cédé le passage. Des policiers qui assurent la sécurité de l’officier l’ont immédiatement pris par force et l’ont embarqué à bord du véhicule », disent-ils.
Le fait s’est déroulé hier soir tard dans la nuit non loin d’un terrain de basket-ball dans le quartier trois.

La jeune fille a été épargnée mais il lui a été refusé le droit de savoir le lieu de détention de son ami. Une autorité locale a essayé de raisonner l’officier sans succès, selon nos sources.
Vendredi dernier, un autre jeune a été enlevé par des individus assimilés à des policiers non loin de Jabe, dans le quartier 1 de la zone de Nyakabiga.
L’officier Magorwa a brillé par des abus depuis le déclenchement des manifestations contre un autre mandat controversé de feu président Pierre Nkurunziza, en 2015.
Il a été cité dans plusieurs cas d’enlèvement de jeunes opposants dans différents zones contestataires dans le nord et le centre de Bujumbura. Certains restent portés disparus au moment où d’autres ont été retrouvés et transférés dans différentes prisons où ils croupissent.
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Photo d’illustration : arrestation des personnes par la Police au centre-ville Bujumbura (archives)