Burundi : le gouvernement modifie le cadre organique des confessions religieuses

Burundi : le gouvernement modifie le cadre organique des confessions religieuses

Le conseil des ministres a adopté ce mercredi un nouveau projet de loi portant modification du cadre organique des confessions religieuses. Remplaçant celui de 2014, la nouvelle réglementation apporte des innovations notamment la suppression de l’organe de régulation et de conciliation des confessions religieuses jugé « inefficace » ainsi que la suppression du poste de « visionnaire ». (SOS Médias Burundi)

Le nouveau projet de loi supprime l’organe de régulation et de conciliation des confessions religieuses qui s’est révélé plutôt inefficace pour régler les conflits internes au sein des églises et de la communauté islamique du Burundi, selon le gouvernement.

« Le constat est que des églises au lieu d’être le repère de la morale qui enseigne le bien afin d’éviter le mal deviennent plutôt des terrains de conflits et d’affrontements entre les fidèles, certains vont jusqu’à se rentrer dedans pendant les cultes », a annoncé Prosper Ntahorwamiye, secrétaire général et porte-parole du gouvernement.

Il indique que le gouvernement veut aussi que soit introduite une réglementation sur les jours, les heures et les lieux de culte « tout en permettant aux fidèles de vaquer à leurs activités quotidiennes en vue de leur propre développement ».

« Les leaders des églises devront désormais avoir un diplôme de Baccalauréat au moins en vue de garantir un leadership capable d’orienter les fidèles », poursuit-il.

Pour les églises fonctionnant sous le régime des églises mères étrangères, elles sont soumises à une exigence de conclure un accord- cadre avec le gouvernement du Burundi.

« L’exigence de la traçabilité des fonds en provenance des pays étrangers destinés au financement des confessions religieuses est de mise », précise M. Ntahorwamiye.

Le gouvernement ne veut plus aussi qu’il y ait des fidèles considérés comme « visionnaires » au sein des églises. Les organes dirigeants doivent être élus de façon démocratique pour un mandat de 5 ans et se distinguer des titres spirituels. Le prêche de l’athéisme est banni.

Le conseil des ministres a également donné aux organes étatiques « la compétence d’organiser les élections de dirigeants au sein des églises si ces derniers refusent de les organiser à la fin de leur mandat ».

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Photo : des chrétiens lors d’un culte dans la ville commerciale Bujumbura

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