Rwanda-RDC : les autorités rwandaises accusent l’armée congolaise d’avoir largué des bombes sur son sol
L’armée rwandaise (RDF) a demandé au Mécanisme Conjoint de Vérification Élargi (MCVE) d’enquêter sur les bombardements transfrontaliers sur le territoire rwandais par les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Dans un communiqué, elle affirme que ce lundi 23 mai 2022, entre 9 h 59 et 10 h 20, des tirs de roquettes de l’armée congolaise ont été largués dans le secteur de Gahunga dans le district de Burera ainsi que dans les secteurs de Kinigi et Nyange dans le district de Musanze (province du Nord du Rwanda) blessant plusieurs civils et endommageant des biens. (SOS Médias Burundi)
Le colonel Ronald Rwivanga, porte-parole militaire de l’armée rwandaise, a déclaré que la situation dans cette zone est redevenue normale et que la sécurité est assurée.
« Les blessés reçoivent des soins et les autorités évaluent l’étendue des dégâts », a-t-il souligné dans un communiqué. Il a également fait savoir que les autorités rwandaises ont demandé au Mécanisme conjoint de vérification de la CIRGL (conférence internationale sur la région des Grands-Lacs) d’ouvrir « une enquête urgente », ajoutant que « nous avons également demandé aux autorités congolaises d’enquêter sur cet incident ».
Les allégations surviennent au moment où des affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23, un groupe soutenu par le Rwanda selon le Congo, ont repris depuis vendredi dernier. Ils ont lieu sur le territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu à l’est de la RDC où l’armée congolaise a annoncé ce lundi avoir repris plusieurs zones au mouvement du 23 mars, une information que plusieurs sources locales ont confirmé à SOS Médias Burundi.
Le gouverneur militaire du Nord-Kivu a parlé d’obus qui sont tombés sur un aérodrome se trouvant plutôt sur le sol congolais accusant à son tour le Rwanda de « vouloir dramatiser la situation ».
Les autorités rwandaises ont toujours nié tout soutien ou apport au mouvement rebelle M23.
Après leur défaite en 2013, des combattants du mouvement du 23 mars avaient fui vers le Rwanda et l’Ouganda.Les récentes négociations que le gouvernement congolais a engagé avec des groupes rebelles dans la capitale du Kenya Nairobi, avec l’aide des chefs d’Etat des pays de la Communauté Est-Africaine incluent le M23.
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Photo d´archives : un combattant du M23 indique le village de Kavumu
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