Nord-Kivu : rencontre entre le M23 et les FARDC

Nord-Kivu : rencontre entre le M23 et les FARDC

Le mouvement du 23 mars (M23) indique avoir accueilli des représentants de l’armée congolaise, de la Monusco (Mission de l’organisation des Nations-Unies en République Démocratique du Congo), ceux de la force régionale ainsi que du Mécanisme conjoint de vérification de la CIRGL (Conférence internationale sur la région des Grands-Lacs) dans une réuinion stratégique dans le territoire de Nyiragongo. C’est sur le groupement de Kibumba dans la province du Nord-Kivu à l’est de la RDC. Le but de la reconcontre était d’apaiser les tensions entre les protagonistes. (SOS Médias Burundi)

Les échanges ont eu lieu le lundi 12 décembre dernier à Kibumba, une cité située à une vingtaine de kilomètres de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Ils ont été co-animés par le général Jeff Nyagah, commandant de la force régionale ainsi que le colonel Nzenze Imani du M23.

Dans un communiqué rendu public, la direction du M23 « salue les efforts des dirigeants régionaux pour résoudre pacifiquement le conflit en cours en RDC ».

Le mouvement rebelle dit attendre la tenue d’une prochaine réunion dont la date n’est pas encore fixée.

Cette première rencontre a lieu alors que depuis la prise de Bunagana ,la cité frontalière avec l’Ouganda, il y a exactement 6 mois, le gouvernement congolais avait exclu « toute possibilité de négocier avec le M23 qu’il considère comme un mouvement terroriste ».

Le major Willy Ngoma, porte-parole de l’aile armée du M23 en compagnie d’autres délégués à Kibumba

Il y a peu, en marge des pourparlers qui se sont tenus à Nairobi, au Kenya, la rébellion n’a pas été invitée aux côtés d’autres milices congolaises.

Kinshasa a toujours considéré le M23 comme un groupe armé rwandais, raison principale des tensions entre les deux pays de la région des Grands-Lacs d’Afrique.

La situation sécuritaire reste confuse en territoires de Rutshuru et Nyiragongo où le M23 est accusé par la société civile du Nord-Kivu d’avoir exécuté plus de 300 personnes à Kishishe et dans d’autres localités.

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Les autorités congolaises ont récemment avancé un bilan de 272 morts et la Monusco a dit avoir recensé 131 personnes tuées.

Au moment où la ministre congolaise en charge de la justice a déjà saisi la CPI (Cour Pénale Internationale) sur cette affaire, chargeant le Rwanda au même titre que les rebelles, l’ancienne rébellion Tutsi qui a repris les armes fin 2021 reprochant aux autorités congolaises de n’avoir pas respecté ses engagements sur la réinsertion de ses combattants, n’a cessé de « demander une enquête indépendante » reconnaissant la mort de 8 civils seulement, tués par balles perdues selon elle.

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Un porte-parole du M23 a récemment confié à SOS Médias Burundi que « les autres individus tués sont des miliciens Mai-Mai et FDLR et des militaires FARDC tombés sur le champ de bataille », insistant que « s’il s’agit de civils tués, que l’on nous donne leur identité, nous montre le lieu où ils habitaient, leur famille ».

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Photo : des représentants des mécanismes régionaux et de l’armée congolaise dans une réunion avec des responsables du M23 à Kibumba

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