Cibitoke : le parquet désengorge la population carcérale au cachot de province

Cibitoke : le parquet désengorge la population carcérale au cachot de province

Des magistrats du parquet de Cibitoke (nord-ouest du Burundi) sont accusés de corruption.C’est au moment où ce parquet a pris la décision de désengorger le cachot provincial.Près de 50 détenus incarcérés illégalement ont été relaxés.Des habitants proches du cachot saluent ce geste et demandent que le retard en matière de gestion des dossiers soit vite résolu.Le procureur de la région tranquillise. (SOS Médias Burundi)

Le mardi 10 septembre, le parquet près le tribunal de grande instance de Cibitoke a procédé à la libération de 48 détenus, y compris 10 mineurs, sur plus de 160 qui se trouvaient dans le cachot du commissariat provincial, qui n’est que d’une capacité d’accueil de 40 à 50 seulement.

Ceux qui ont retrouvé la liberté étaient incarcérés pour des délits mineurs, d’après un magistrat.

Jean Paul Nsavyimana,le procureur près le tribunal de Cibitoke explique la surpopulation carcérale par le fait que certains détenus condamnés sont restés au cachot par manque de véhicule pour assurer le déplacement jusqu’à la prison centrale de Mpimba dans la ville commerciale Bujumbura, surtout dans ce contexte de sévère pénurie de carburant.

Mais il tranquillise et exhorte les défenseurs des droits de l’homme à appuyer dans le transport et surtout dans l’extension du cachot provincial du commissariat de police , très vétuste et exigu.

Des détenus dénoncent le retard lié aux procédures judiciaires car la plupart d’entre eux passent plus de 3 à 5 mois sans être entendus par un juge.

D’après eux, « des cas de corruption imputable aux magistrats sont devenus très fréquents ».

A l’unanimité, ces détenus demandent leur libération et surtout d’être traités comme des être humains.

LIRE AUSSI :

Pour des habitants vivant près de ce cachot, c’est un acte salutaire, mais cela ne suffit pas. Ils demandent que le désengagement continue, car ils déplorent les très mauvaises conditions dans lesquelles ces détenus vivent.

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Photo : la province de Cibitoke

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