Burundi : le nouveau président se charge lui-même des questions de bonne gouvernance

Burundi : le nouveau président se charge lui-même des questions de bonne gouvernance

Évariste Ndayishimiye l’a annoncé hier après la prise de fonctions du nouveau gouvernement. Pour lui, l’investiture de la nouvelle équipe marque une  » nouvelle ère » dans la gouvernance du pays. Il a indiqué qu’il a préféré supprimer le ministère en charge de la bonne gouvernance pour pouvoir s’en occuper lui-même.(SOS Médias Burundi)

L’occasion a aussi été de donner des éclaircissements dans le choix des membres du nouveau gouvernement.

Il a d’abord annoncé que ses priorités sont centrées sur les domaines de bonne gouvernance, de santé, de justice, de l’agriculture et de l’élevage, de la jeunesse et de la gestion des questions des déplacés de guerre qui sont installés dans des camps intérieurs depuis 1993 ( après l’assassinat du premier président Hutu démocratiquement élu Melchior Ndadaye).

Le président Ndayishimiye reconnaît que certains secteurs sont plus gangrenés par la corruption que les autres. « Il ne reste qu’à tendre des pièges aux auteurs pour les arrêter. Espérons qu’ils vont se corriger immédiatement, pour ne pas tomber dans le piège alors qu’ils sont avertis », a-t-il lancé.

M. Ndayishimiye en a appelé à tous les citoyens de dénoncer les cas d’injustice qu’ils subissent. « Je sais qu’il y en a qui ont peur de dénoncer les cas de corruption ou d’injustice. C’est pourquoi je vais placer des boîtes de suggestions dans toutes les communes. Ceux qui auront à dénoncer de tels cas, pourront le faire à travers ces boîtes de suggestions. Elles seront uniquement ouvertes par mes envoyés », a-t-il promis.

Le nouveau président a mis en garde les fonctionnaires qui n’attendent que les salaires sans avoir travaillé. Selon lui, tout salarié de l’État devra produire un rapport et préciser les résultats atteints.

Il a aussi encouragé l’Office Burundais des Recettes dans son travail de collecte des taxes et impôts. « Je veux que toutes les fuites soient fermées. Nous voulons arriver à l’autofinancement du budget national à 100% », a-t-il conclu.

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