Attaque de Rutshuru : le Rwanda et le M23 rejettent les accusations

Attaque de Rutshuru : le Rwanda et le M23 rejettent les accusations

L’armée rwandaise et le mouvement rebelle congolais du 23 mars (M23) rejettent les accusations des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) qui ont annoncé lundi que les éléments du M23 ont attaqué Rutshuru à l’est de la RDC entre dimanche et lundi en provenance du Rwanda. Le Rwanda explique que les combattants M23 sont basés en Ouganda et non sur le sol rwandais. Le M23 de son côté avance qu’il ne peut pas violer les accords signés avec le gouvernement congolais en qui, il affirme avoir confiance. (SOS Médias Burundi)

Dans un bref communiqué sorti ce mardi, l’armée rwandaise dit qu’elle n’est pas impliquée dans une quelconque activité du M23 ni ne le soutient. « Il a été rapporté qu’un groupe armé assimilé aux anciens rebelles du M23 a traversé la frontière dimanche 7 novembre 2021 pour se rendre en RDC en provenance de l’Ouganda où il est basé et a attaqué et occupé les villages de Tshanzu et Runyoni. L’ancien mouvement M23 en question n’a jamais cherché refuge au Rwanda en 2013 quand il s’est replié de la RDC. Mais ils se sont installés en Ouganda d’où cette attaque a été préparée et où le groupe armé s’est replié », peut-on lire dans ce communiqué rédigé en anglais.

Selon l’armée rwandaise « toute information dans un média ou fournie par des officiels dans la région parlant d’une attaque des M23 en provenance du Rwanda et qui s’y sont repliés est une propagande visant à miner les bonnes relations entre le Rwanda et la RDC ».

Après les accusations de l’armée congolaise, le président du M23 a aussi réagi à travers un communiqué. « Depuis plus d’une année, notre organision est engagée dans les pourparlers avec le gouvernement de Kinshasa où nos délégués ont séjourné […]. Ces pourparlers ont abouti à des conclusions dont notre mouvement attend impatiemment la mise en œuvre et croit en la bonne foi de l’État[…] », indique le communiqué signé Bernard Bisimwa, patron du M23.

Pour lui « il est mal indiqué que notre mouvement puisse s’engager dans des hostilités avec les FARDC en ce moment où le partenariat avec le gouvernement se porte mieux ».

Et de poursuivre que « le M23 n’est pas engagé dans quelques confrontations armées dans le territoire de Rutshuru ».

Provocations et défense

Le M23 a des combattants postés sur le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu depuis 2017. Il indique qu’ils ne cessent de subir des actes de provocation de la part de » quelques éléments incontrôlés des FARDC depuis l’année 2020″.

« Cependant, ils se sont toujours abstenus de répondre de peur de provoquer une nouvelle guerre inutile », précise le document.

Il ajoute qu’il n’acceptera jamais qu’un quelconque groupe armé vienne « semer la terreur et confusion dans les environs de l’espace où sont déployés nos combattants dans l’intention de nous mettre sur le dos ces forfaits ».

Le président du M23 demande aux autorités congolaises de mettre fin à l’insécurité qui prévaut à l’est de la RDC et « neutraliser les bandes armées étrangères dont les ADF, les FDLR qui écument l’est du pays depuis plusieurs décennies et y sèment chaos et désolation ».

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Photo : un combattant du M23 montre le village de Kavumu,tombé dans les mains du M23,le 3 juin 2012. Crédit photo AFP

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