Bujumbura : plusieurs citadins interpellés
Des centaines de personnes ont été appréhendées ce jeudi dans la capitale économique Bujumbura. Aucune communication officielle sur le motif de ces arrestations n’a été fournie. Des sources non encore vérifiées disent que la police aurait voulu empêcher une possible manifestation pour contester contre la mesure de limitation de zones d’accès aux motos, vélos et tricycles. (SOS Médias Burundi)
Toutes les principales avenues du centre-ville de Bujumbura étaient occupées par des agents lourdement armés de la brigade anti émeutes (BAE).
Des groupes de gens ont été la cible des policiers.
« Des vendeurs d’unités de recharge téléphonique, des cambustes, des comissionnaires, des jeunes style relaxe (culottes et T-Shirt), des filles en mini jupes ou même tous les gens qui formaient des groupes ont été visés par la police », ont remarqué des reporters de SOS Médias Burundi sur Bujumbura.
Un de nos reporters a vu des gens qui avaient été sommés de s’asseoir par terre à l’endroit communément appelé « Kiosque rouge » en plein centre ville de Bujumbura, non loin de l’ancien marché central.
Des pick-ups de la brigade anti émeutes faisaient beaucoup de navettes sur les avenues de l’amitié, de la mission, de la victoire, au boulevard de l’Uprona et à la chaussée Prince Louis Rwagasore.
Les interpellés ont été conduits au commissariat municipal de la police. Aucune communication officielle n’a été faite sur cette opération.

Certaines sources parlent d’une façon de dissuader les transporteurs visés par la mesure d’interdiction de franchir certaines zones de la ville commerciale qui allaient « manifester pour contester la mesure ».
Certains des transporteurs, surtout les conducteurs de taxi vélos ont déjà commencé à quitter la capitale économique Bujumbura.
« La mesure ne vise qu’à nous renvoyer chez nous à l’intérieur du pays. Dans les zones qui nous ont été autorisées, il n’y a pas d’activités qui nécessitent notre service de transport », a déploré un chauffeur de taxi vélo qui précise que des milliers de ses camarades ont déjà quitté la ville pour « retourner souffrir avec nos familles qui dépendaient de nous ».
Les rues très fréquentées par ces transporteurs notamment la RN 1 (à la gare du nord), étaient quasi désertes vers 12 h de ce jeudi, comme l’a constaté notre reporter.
Dans une réunion avec les admistratifs municipaux, la police de roulage et les propriétaires de ces engins, le ministre en charge de la sécurité, Gervais Ndirakobuca a accordé un délai de grâce de 10 jours pour l’application de la mesure qui devrait entrer en vigueur ce vendredi. Le 23 février dernier, il avait décidé la délimitation des zones interdites aux motos, vélos et tricycles, une mesure qui va occasionnner un chômage pour plus de 17 mille personnes au moins, selon les associations des conducteurs de taxi motos, vélos et Tuk-Tuk.
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Photo : des agents de la police anti émeutes dans une rafle en plein centre de Bujumbura, Jean Pierre Aimé Harerimana
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