Le président Nkurunziza a été emporté par le virus Covid-19 (sources concordantes)
Pierre Nkurunziza s’est éteint lundi dernier des suites d’un arrêt cardiaque selon le communiqué du gouvernement burundais. Mais cette version officielle est battue en brèche. (SOS Médias Burundi)
Selon des sources médicales que SOS Médias Burundi a interrogé, le chef de l’État burundais a succombé à des complications respiratoires qui sont liées au virus Covid-19.
Il a été atteint par la pandémie. Mais n’a pas fait le test à temps. Son équipe médicale n’était pas préparée concernant le traitement du Covid-19. C’est pourquoi – dans les dernières heures – ils ont dû faire appel à quatre médecins spécialisés, traitant le Coronavirus et les complications qu’il peut engendrer. Ils ont été dépêchés en catastrophe depuis l’hôpital Roi Khaled, Kira Hospital et l’INSP (Institut National de Santé Publique) à Bujumbura. Mais c’était trop tard.
Sources médicales ayant requis l’anonymat
Et de poursuivre : « C’est dans cette situation d’extrême urgence, que le respirateur de l’hôpital Roi Khaled a été acheminé par hélicoptère sur Karusi ».
Une source proche du gouvernement confirme le funeste déroulé.
Je vous l’affirme. Le président a attrapé le Coronavirus. Certains signes dont la toux sèche s’étaient déjà manifestés chez lui. Je pense qu’il y a eu des complications parce qu’il n’a pas été traité suffisamment tôt. Dans les dernières heures qui ont précédé son décès, il était stressé et fatigué, ce qui n’a rien arrangé. Il y a eu même un de ses médecins qui a été touché par le Covid-19.
Source gouvernementale
Membres du gouvernement positifs
Des ministres burundais ont été testés positifs au Covid-19 durant la campagne électorale. « Toutefois, ils se sont faits soigner », font savoir différentes sources au sein des autorités.
Par ailleurs.
Empoisonnement
Depuis l’annonce de la mort du puissant président (15 ans de règne sur le Burundi), la thèse d’un « probable empoisonnement » circule.
Il est clair qu’il a été empoisonné. Comment peut-on expliquer qu’un homme qu’on a vu vendredi en bonne santé et qui a reçu des gens en audience puisse mourir comme ça et sans avoir présenté des signes de faiblesse.
Un proche de Pierre Nkurunziza
« Il avait beaucoup d’ennemis au sein de son parti. Il aimait le dire, que c’était son entourage qu’il craignait le plus. Un empoisonnement est tout à fait possible », ajoute une autre source de la sphère présidentielle.
Probables arrestations
Des observateurs à Bujumbura et Gitega affirment que des proches du président Nkurunziza seraient sur le point d’être arrêtés « pour avoir collaboré avec ceux qui ont planifié et exécuté l’empoisonnement ».
« Des arrestations ont déjà eu lieu. Tout cela se déroule dans une totale discrétion », affirme une source proche de la présidence.
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Photo : Pierre Nkurunziza sur un terrain de foot, non loin du lac Tanganyika en 2014
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